Rentrée des classes.

J'ai une copine qui est prof de référentiel bondissant. (En langage académique , ça signifie prof de ballon ou encore d'éducation physique!!!) . Elle me dit qu'elle lit régulièrement ce blog. Ca me fait plaisir alors je lui dédie l'article qui va suivre. 

Maintenant, pour moi, la rentrée scolaire, c'est un peu de nostalgie, de bons souvenirs et une pensée pour les copines et les copains qui vont reprendre le travail. Bien sûr , notre ministre va nous abreuver de réformes et nous dire que tout fonctionne comme sur des roulettes ce qui justifie la suppression de milliers de postes.  Pour une fois, je vais être sérieux et en tant que citoyen et ancien enseignant, je vais me permettre de jouer au ministre  et de faire quelques propositions simples pour que le service public retrouve ses lettres de noblesse.

1)  Revenir à une formation des enseignants sur deux axes: la théorie en fac associée à la pratique par le biais de stages en observation dans un premier temps , puis en situation sous le contrôle d'un tuteur comme à l'époque des bonnes vieilles écoles normales.

2)  Toutes les personnes qui parlent de pédagogie devraient être au contact des élèves. Par là, je veux dire que les inspecteurs, et  les conseillers pédagogiques de tout poil devraient obligatoirement aller se ressourcer tous les trois ans  en reprenant l'activité d'enseignant sur une année.Ca leur éviterait les faciles "y a qu'à" , ils auraient un rappel fort des réalités du travail d'enseignant , et retrouveraient les élèves en chair et en os.

Bien entendu ,dans le même souci de rester au contact de la réalité du métier d'enseignant,  aucun directeur ou directrice de premier degré ne pourrait prétendre à une décharge de service totale. Les principaux de collège et les proviseurs  de lycée devraient assurer deux ou trois heures  de cours dans leur établissement .

3) La qualité du service public est souvent critiquée  au travers d'enseignants qui n'assurent pas leur rôle. Tout le monde a connu des incompétents notoires ayant sévi jusqu'à l'âge de la retraite au détriment des élèves, des collègues et au prix d'une grande souffrance personnelle. Pourquoi ne pas les reclasser  dans d'autres tâches sans contact avec les élèves. Pas ministre, c'est déjà pris!!!

4) Redonner aux examens un rôle réel de contrôle des connaissances. Actuellement, ce n'est pas le souci du ministère. Dans les académies, c'est la course aux bons pourcentages de réussite pour être bien vu du ministre. Des consignes sont données aux professeurs pour noter "large" . Des systèmes de rattrapage de notes sont même mis en place. Et on obtient des pourcentages de réussites irréalistes. Et le jour des résultats , on entend un élève s'écrier tout surpris:

-"Je n'ai rien fait de l'année et je l'ai eu!!!"

5) L'enseignement privé doit réellement être privé donc sans aide de l'état.

Pour terminer ce long article, je fais part de cette constatation:

 dans l'éducation nationale, dans le domaine pédagogique, ce sont les personnes qui sont le moins en contact avec les élèves qui ont les meilleurs salaires. "Etonnant non! "comme dirait mon maître Desproges!